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L'indonésie, comme un air d'Inde du Nord : 

Retour au choc culturel en pays Batak :



        Atterri à 11h du soir depuis KL, je rencontre Jeffrey un hollandais, nous partageons donc cette première nuit en territoire indonésien. 

J'ai alors la première impression de me retrouver en Inde. Medan ressemble à une ville de province indienne (2 millions d'habitants), un trafic monstre, des odeurs de rues, et sollicitations perpétuelles des locaux à l’affût de touristes à se mettre sous la dent. Le bonheur, le parfait combo pour faire fuir plus d'un touriste "vacance". Des gens serviables et intéressés par "l'autre", sans cesse à jeter un coup d’œil, prendre des photos. Une curiosité "indienne" de l'étranger, qui offre un partage, et parfois laisse entreprendre une relation amicale. 

Après deux jours à Medan, capitale du Nord de Sumatra, sans trop d'intérêts, (mosquées, marchés, malls), départ pour Bukit Lawang, village connue dans le monde entier pour sa réserve  et ses actions en faveur des Orangs Outan (Homme de la jungle). 

70km, 3h de route en Local Bus, pour se retrouver dans le paradis des singes. 

Je suis accueillis à mon arrivé par 20 guides, et 4 propriétaires de guesthouses... Je me fofile donc seul, à travers le village pour trouver une guesthouse en bord de rivière au calme et à l'abris des "riches" touristes indonésiens. 

Je rencontre alors Rickie, un indo top a peine plus agé que moi, qui me présente toute sa tribus. Nous voilà réunis autour de guitare djembé, et kretek (cigarettes local aux clous de girofles). 

Visite du village, pas bien grand, excursion dans une cave, puis baignade avec les enfants dans la rivière. 

Le soir tombant, je me retrouve invité pour une "jungle party". 

M'attendant a découvrir une soirée de bon locaux au beau milieu de la jungle, j'accepte. 

Erreur, 2h plus tard la surprise est tombée, un night club au beau milieu de la jungle dans ce tout petit village de 500 habitants. Je rencontre alors des américains, et nous festoyons ensemble avec Rickie et ses potes jusqu'au bout de la nuit. 

Ma première boite de nuit, depuis ma dernière chaume ou escalier, : en Indonésie dans un village d'Orang Outan.

je suis resté alors deux jours de plus, a flâner avec Rickie, apprenant quelques bases de Bahasa indonésien, et à la découverte des Orangs Outan into the wilde bien sur.

Ce fût incroyable de voir ces "bêtes" ressemblant, par certains cotés, à des humains, leur agilité, leurs mains, leur regard, leurs poils..

Leur yeux dissimulant une certaines intelligence.

Au moment du départ, une sensation désagréable : ne pas vouloir quitter un endroit ou il n'y a plus grand chose à découvrir mais ou l'on se sent si bien. 1 mois de Visa; je ne pouvais trop m'attarder, et Sumatra et une île tellement riche qu'il serait dommage de rater les incontournables.

Je pars donc pour une ascension volcanique "éruptionnelle", à Berastagi situé à 200km au sud (6h de route) un des plus grand volcan d'Indonésie. 

Berastagi et son odeur d'Oeufs pourris:

 

Berastagi, village situé entre deux volcans, Sibayak Bunung, tout deux en activités, (dégageant des fumerolles : vapeur d'eau, du souffre).

On m'a d'entrée de jeu informé de la disparition d'un français il y a deux semaines partit sans guide et toujours porté disparu. Inquiétude donc certaine avant l'ascension du Volcan Sibayak, mais isabelle,(une amie blonde aux petits mollets) l'ayant fait, je me suis dis qu'il n'y aurait aucun problème pour moi et mon ego.

Je pars au lendemain pour le climbing de Sibayak sur les traces d'isabelle Clément.

Le début de la balade commence tout doucement par une montée sur une route (enfin un chemin goudronné) puis au bout d'une heure, on bifurque dans la jungle. 

Après quelques temps (peut-être encore une petite heure), la végétation se raréfie et le sol devient très calcaire. On commence par entendre le monstre gronder ; c'est très surprenant de l'entendre sans vraiment se rendre compte qu'on est presque arrivé. Puis l'odeur caractéristique du soufre (œuf pourri) commence à se faire sentir. Enfin, on débouche sur le bord du cratère. Dès la fin du cône, on voit les premiers jets de vapeur qui marquent en jaune vif la pierre. Toujours ce grondement de plus en plus fort. On grimpe pour voir le cratère entièrement : pas de lave ou quoique ce soit d'époustouflant, mais toujours cette odeur de plus en plus forte et ces jets (comme une cocotte-minute).

Après 2h30 me voilà en haut, face aux fumerolles, écoutant la terre respirer à plein poumons, écoutant les ébullitions d'eau et tentant quelques expériences à coup de bâtons et de pierres (je me suis brûler le pouce).Un paysage aride et sec, hostile, et un endroit vraiment mystique (les locaux appel d'ailleurs cette montagne : la "mystic mountain"). 

Montée au sommet pic nic, petite clope, avant de galerer comme jamais à trouver le chemin du retour. Je m'y suis pris à 3 reprises avant de me décider à tenter une solution caillouteuse, rocheuse assez dangereuse en cas de foulure, ou de crampe fantôme. Puis je m'enfoui dans la jungle et par miracle une source d'eau chaude m'attendait à l'arrivée après 2h de descente à "l'aveuglette". 

Un véritable bonheur d'avoir pu explorer et découvrir ce fait naturel que je n'imaginai que par les livres de bio de mes années collèges. 

Sur la route de Danau TOBA (Lac Toba): 

 

Départ de Berastgi je choisis la solution bus local (4 changements), Après 5h de route j'attéri à Merek Tonggin, au bord du lac, pas de navettes, plus de bateaux pour rejoindre l'île Samosir au coeur du lac (merci le lonelyplanet). Je rencontre un indo qui m'invite à dormir chez lui à même le sol, version moustique à gogo. Au petit matin, je reprends la route vers Parapat d'ou il est possible de prendre des navettes vers Samosir (l'île). après encore 5h de bus, je visite Parapat et son marché, avant de prendre le bateau pour TukTuk(village à guesthouse de samosir). M'attendant à trouver un village de touriste drogué et alcoolique je fût agréablement surpris du calme qui régnait. Le lac toba, 1117km², on en voit pas le bout, un ancien cratère volcanique. J'ai passé 4 jours au repos, entre baignade, visite de l'île à moto, une rencontre berlinoise, et des treks dans les montagnes. Puis je me mets en tête d'aller retrouver un pote globeur à Singapour, benji. Me voila parti dans un grand délire  achat de billet d'avion, de tickets de bus, une organisation plus que monstrueuse depuis ma petite île perdu au milieu de nul part. La tâche n'a pas été simple, il me fallait en plus laisser mes affaires quelques part en indo pour ne pas payer de surcharges d'avion. Après une journée d'organisation, 1h de bateau, 3h d'attente, 18h de bus (dans les bras d'une indonésienne sous l'emprise de jean jacques goldman), 7h d'attente dans un salon de coiffure, une nuit chez Benni dans un cagibi infesté par les moustiques, 1h de moto et 1h de vol, me voila à Singapour, Let's drink ...

Les grandes vacances :

18h de bus dans les bras d'une indonésienne, en effet on leur donne ça, elles prennent ça, qu'elles prennent au moins la moitié. (Partage de Jean Jacques Goldman)
Après une nuit sans sommeil, j'arrive à Padang, plages bof, ambiance bof, a priori le sud de Sumatra n'a pas l'air fameux.
Il m'a donc fallu trouver un endroit ou laisser mes bagages pendant 5 jours, le temps de retrouver mon copaings dans cette « république » de Singapour.
Je rencontre alors, dans la rue, un vieux bonhomme qui me prend sous son aile : Benny.
Un indonésien de 49 ans (on a fêter son anniversaire ensemble), vivant dans une pièce à peine plus grande que ma chambre toulousaine (12m²), avec ses 3 enfants et sa femme. Travaillant comme « recycleur », pour ne pas dire éboueur, il gagne 150 000 Rs./mois soit un salaire mensuel de 13€.
Nous allons donc diner tout les deux et il me compta sa vie, sa vie d'avant, et celle actuelle.
Ancien restaurateur à Bali, il décida de quitter cette île, « utopiquement » paradisiaque, après l'explosion terroriste de 2004. Puis s'installa à Padang, Sumatra, et fonda une famille. Malgré un anglais impeccable, il ne voulu pas d'autre job que celui d'éboueur, car « c'est un travail honorable, il y a une sincérité quotidienne et de vrai relations », contrairement au secteur touristique ou le « boulet » (touriste) est synonyme d'argent.
Une histoire de vie très émouvante.
Je décide alors de lui faire confiance, de lui laisser mes affaires 5jours et de partir à moitié serin, vers Singapour.
Départ donc tôt le matin, en moto vers l'aéroport, avec une seule question en tête : Pourquoi faire ça ? », de la folie budgétaire, organisationnelle, mais « pour sur », un vrai bonheur à l'arriver de pouvoir partager mon expérience, avec un copain Breton. 
Arrivé à la station de métro, 7 sorties et pas de point de rendez vous exact.. 1h30 d'attente puis voilà qu’apparaît benjamin, toujours aussi frisé, toujours aussi blond.
Puis nous partons chez son ami expat, et nous entamons la discussion, ainsi que le Grant et les bières duty free.
20h à passer à nous compter nos expériences de voyages, nos ressentis, nos rencontres, nos « trip exceptionnels ». Première rencontre ou je peux enfin parler des choses marquantes, avec des oreilles attentives. Nous passons donc la première soirée à parler de famille, copains, projet d'avenir, à 3 grammes, et sous la pluie.
Puis visite de Marina Bay, d'une expo de Lego dans un musée « flottant », et surtout des milles et unes règles de Singapour :
Règle numéro 1 : Ne pas traverser en dehors des passages cloutés (100dollars d'amende)
Règle numéro 2 : Ne pas jeter de mégos de cigarette par terre (200dollars d'amende)
Règle numéro 3 : Ne pas introduire nourriture ni boisson à l’intérieur du métro (500dollars d'amende, et 5000 pour les produits explosifs)
Règle numéro 4 et la plus importante : Ne pas embêter de fille en boite au risque qu'elle porte plainte (Retrait du passeport pour 1mois et 10h de garde à vue)
Bref Singapour n'est pas le pays de la décadence, oppression et manque de liberté sont au rendez-vous.
Je m'occupe alors de trouver une autre chambre, ne pouvant pas rester trop longptemp chez les expat, J'atterris alors chez Marguerite et ses colloc, amis d'amis. Super ambiance, jeune, piscine, super colloc.
Ils nous font alors visiter les paradis nocturnes de Singapour, Avalone, discothèque sur l'eau, puis une boite sur le fameux bateau en haut des trois tour de Marina Bay.
Nous découvrons alors la folie des nuits Singapourienne.
La semaine est alors passé très vite, entre sortie le soir, ou bière dans la piscine, levé midi, et visite de quelques quartiers, tout en discutant amicalement de nos points de vue.
Après ces 5 jours très relaxant, une « pause de voyage » et un laissé allé, un « laissé guider », je quitte Benji pour retourner chez mon benny, dans la pauvreté indonésienne. Ce ne fût pas un des départs les plus facile. Ressassement d'une semaine de pote, et attérissage brutal dans la saleté, avec des gens oppressants, et dodo dans une cage à rat.
J'ai eu la chance d'avoir une grande et belle discussion avec Benny à mon retour, ou je lui ai raconté ma semaine et il m'a raconté la sienne. Il m'a remonter le moral avec son enthousiasme à tout épreuve. Je suis alors revenu sur le fait de comprendre pourquoi il ne trouvait pas un autre job, et il m'a clairement dit : « les riches en perdent leur humanité ».
S'en est suivit beaucoup de discussions, beaucoup de Surf, et de rencontres durant ma semaine passé  chez Benny.
Il me laissa alors m'enfuir, et poursuivre mon voyage vers Java.

A la Javanaise : 

A nouveau sur les routes, je décide de partir vers Java en truck (gros camion). Après quelques heures de stop, je finis par trouver un camion n’emmenant à 2h de route. Le chemin s' arrêta la pour moi. Après 5h de stop, un policier ,Viky, me prit sous son aile et n’emmena à une station de bus. Par miracle un bus partait pour Jakarta (Java). Il me paya alors mon bus, et je partis officiellement pour 19h de bus.

Après 47h de bus et 2h de bateau me voilà à Jakarta...
Le trajet fût long, certes, mais je me suis rappelé mes 26h de bus pour rejoindre Pokhara au Népal, et ma situation actuel n'était pas trop mal. D'autant plus, qu'il y eu une très bonne ambiance dans le bus.
Puis après une journée dans l'enfer de Jakarta, je pris un train et enchaîna avec 17h de train pour rejoindre Malang, au pied du Mont Bromo, célèbre Volcan pour sa vue sublime au levé du soleil.
Je suis resté 2 jours à Malang à profiter d'internet que j'avais perdu depuis Singapour, et me reposer des mes 4 jours de trajet.
Départ pour le village de Cemoro Lawang, village situé à quelques kilomètres du Mont Bromo, je passa la nuit avec deux indonésiens fan de photos et de vidéo, ayant voyagé dans les 4 coins de l'Indonésie, me montrant leur photos incroyables de Papou, Flores, Sulawesi, Komodo, et leurs montages vidéos qui envoyaient un rêve fou.
Ils m'invitèrent pour une sieste d'une heure, dans leur chambre et me voilà partis, seul, à 3h du matin, pour l'ascension du Mont Bromo.
Musique dans les oreilles, lampe frontale, et étoiles dans les yeux, je vis un rêve.
Après 2h30 d'ascension, je me trouve seul en haut du cratère en attente du levé de soleil, qui laissera apparaître la magie du Mont Bromo.
Ce fût un spectacle époustouflant, des milliers de flash à l'horizon (point de vue touristique), une lumière pure et chaude d'un levé de soleil javanais, et moi fumant ma clope et mangeant mes Oréos en haut de ce cratère face à Bromo.
Un paysage désertique, du sable à perte de vue, et de la roche calcaire sèche sous les pieds.
Départ imminent pour Bali, après avoir dit au revoir et merci à mes amis indo Backpackers photographes.

Bali : L'utopie

Direction Bali, 12h de Bus pour arriver dans une station perdu, à 15km de Denpasar, et 10km de tout autres village. Je discute avec un Dutsh et nous partageons une chambre à la station de Bus, pour partir le lendemain matin à tête reposer.
Je me suis alors rendu compte, au petit matin, des galères de Bali. L'île la plus touristique d'Indonésie, et la moins desservis en matière de transport. Aucun Bus local pour aller en plein centre ville. J'ai donc dû prendre une multitude de Bémo (mini van), être sur le point de me battre avec un chauffeur, et passer 4h en transport, avant de me poser, enfin, dans un endroit confortable mais à 10dollars la nuit. Situé à Sanur (Quartier des riches, et artistique), je me retrouve donc dans un bel homestay, avec piscine, petit déjeuner, et à deux pas de la plage. J'arrive donc à me détendre et à oublier les tracas d'une arrivée en Fanfare à Bali. Je reste néanmoins écœuré par la politesse, et l'accueil des balinais. Locaux, touristes, sont d'une amabilité à en faire dresser les poil d'un mouton en fin de gestation. Je me laisse alors bercé par une belle ballade en bord de mer, et les petites rues d'alentours. Soirée piscine, et dodo dans un dortoir de gonzesses spéciales, pour clore cette journée spéciale.
Petit déjeuner dans la piscine avant de me diriger vers la plage, pour une journée de bonheur sur une planche de kite. Après 6 mois, 6 pays, et 12kg en moins, me voilà à nouveau sur un kite. Le rêveee !
Après une journée de kite, et 80€ en moins, je m'occupe de trouver un autre logement plus adéquate à ma tirelire. Direction donc Kuta, là ou tout Australiens, et touristes surfer, se retrouvent pour s'enivrer. Plages, vagues, boites de night, et touristes sont au rendez vous. J'ai alors l'impression de me retrouver à Khao San Road à Bangkok.
Qu'il est dur d'arriver en provenance de Sumatra ou de Java et d’atterrir dans cette univers de vacances et de fête.
Mes 3 derniers jours en Asie, se sont donc passés à Kuta, grandes ballades sur la plage, contemplation d'un boeing amerri à quelques mètre de la plage, Blog, projets d'avenirs..
Un bonheur de partir de Bali, que j'ai véritablement mal vécu, mais une grande peine de dire Adieu à l'Asie, de dire au revoir aux faces de riz, aux « excuse me sir », aux  « pictures with me ? », à la gentillesse et à l'accueil extraordinaire du voyageur, aux partages des cultures et aux expériences incroyables. Mais une peine atténuée par les 10ènes d'interrogations qui submergent mon esprit, qu'est ce qui m'attend à Sydney ? A quoi ressemble la Nouvelle Calédonie ? Vais je moi aussi pleurer devant les paysages Néo Zélandais ?
Après 6h d'avion me voilà arrivé sur le Sol Australien.

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