Une arrivée en Indochine :
6h de route et me voilà à la frontière face au « freindship bridge », le pont de l'amitié (Thaïlande/Laos). Content que mes problèmes administratifs n'aient pas abouti car la douane m'explique que avec ou sans papiers je ne pourrai pas franchir, avec moto, cette frontière, le Laos n'autorisant à faire passer que les véhicules de plus de 250Cc (centimètres cubes). Je laisse donc ,avec un pincement au cœur, ma moto bécane devant cette barrière douanière infranchissable et prend mon premier bus « en terre Asie du Sud Est ». J'arrive donc après 30 minutes à la Capital Laotienne : Vientiane. Ville d'un calme surprenant, je prends alors mes repères avec cette nouvelle monnaie, le Kip, et avec ce nouveau peuple et cette nouvelle langue. Après avoir retrouver mes repères, et après avoir goûter, depuis la France, à ma première Baguette:) je retrouve, par tout hasard, JP (rencontré un mois avant lors de mon trek en Thaïlande), et nous voilà partie pour une longue dégustation de la bière LAO. Une folle soirée donc, d'abord fouillé par la police laotienne, puis suivit d'une recherche désespéré d'un bon sandwich, à 3h du matin. Je décide de ne pas trop m'attarder dans cette capital en bordure de Mékong, pour partir le lendemain matin à Veng Viang, petite ville, dans les montagnes. Je trouve alors un bungalow à l’extérieur de la ville, super Guesthouse, perdu dans la jungle, ou je fais la rencontre de Simon et Julien, deux compatriotes Angevins. Baignade dans la rivière, tour en moto, découverte de superbes caves, puis soirée à refaire le monde. Après deux jours passés dans ce coin si tranquille et si reposant, je décide de partir en stop pour Luang Prabang, ville de départ (ou d'arrivée) des ballades en bateaux sur le Mékong.
5 conducteurs, 230km, et 8h plus tard, me voilà à Luang Prapang, ville riche, touristique (point centrale des circuits classiques), mais qui promet un magnifique levé et couché de soleil. Je passe alors 1h à chercher une Guesthouse à pas chère, 100 000Kips (10€), 80 000kips, pour enfin trouver un japonais et un chinois, tout nouveau dans le milieu en train de restaurer une Guesthouse en bord de Mékong, qui m'invitent à passer la nuit pour 30 000Kips (3€), et qui complètent cette super journée (à pas chère) par un dîner gratis. Demain départ pour 2 jours de Bateaux sur le Mékong à sens contraire au courant, pour rejoindre HuaXay, au Nord, bien plus au Nord.
Le Laos paraît être un pays beaucoup plus « roots » que la Thaïlande, je retrouve quelques similarités avec l'Inde, l'accueil, la débrouille, des sourires, et des paysages plus qu'extra ordinaires. Un bien fou que de se ressentir en VOYAGE, et non plus en vacance...
A la poursuite de la tranquillité :
9h de bateau sur le Mékong a éviter roches et rapides, des paysages montagneux magnifiques malgré la brume tenace de la journée puis arrêt au stand à BengPenk, d'où je décide de partir finalement en stop vers le Nord, raccourcissant mon trajet Mékonguien d'une journée.
Me voilà prêt à attendre quelques heures avant de trouver un gentil pick up, puis un Bus sleeper qui accepte de nous prendre for free, moi et un camarade polonais rencontré en bord de route.
Nous voilà donc à Nong Khiaw, petite ville à l’abri des touristes « vacances », au calme, en bord de rivière. J'ai alors passé deux jours à visiter les alentours, faire des rencontres, français, françaises, allemands, américains. Deux jours superbes a profiter tout simplement de la rivière et des bancs de sables qui s’offrirent à moi.
Puis, une idée en tête ; pourquoi pas redescendre le Mékong en bateau jusqu'à Luang Prabang (3 jours). Le trip était lancé, et je n'allais pas le lâcher. Deux jours à faire le tour des pêcheurs pour obtenir le contact d'un vieux bonhomme qui vendait une vielle barque. Nous l’achetâmes avec un ami français, Ben, 40€ chacun, une affaire, pour une vielle barque traditionnelle Laotienne, le style. Puis achat de nourritures, sac étanche, rames, gilets de sauvetages. L'excitation était à son comble, impossible de fermer l’œil de la nuit. Le matin arrive, derniers préparatifs avant d'affronter le Mékong et ses mauvais rapides. Puis nous voilà partie, heureux comme des princes, de sortir des sentiers battues, et surtout de découvrir les surprises que nous réservait ce fabuleux Mékong....
En effet, 30 minutes après avoir embarqué, et après avoir pris un premier rapide avec succès, nous voilà arrêté par la police !
Impossible d'acheter ni de louer un bateau au Laos pour un toursite. Nous les suivons donc au commissariat en disant adieu à notre bateau avec une larme à l’œil, et des sanglots au porte feuille.
Suppression du bateau, nous avons par miracle échappé à une belle amande de 10 000 dollars, et nous sommes repartis en Bus, avec la queue entre les jambes.
C'est l'intention qui compte.
L'objectif est désormais de quitter le plus rapidement ce pays de communistes, où le couvre feu est à 11h, où il n'est pas librement permis d’acheter un bateau, et ou il est impossible d'entretenir, à long terme, ne serait ce qu'une amitié, avec un Laotien, Obnubilé par l'addition !
Ce voyage restera néanmoins positif de part la grandeur des paysages, les rencontres, les échanges avec étrangers, par les sandwichs à la vache qui rit, et « l'aventure » du stop, dans un pays qui n'en connaît pas la définition.
Me re voilà donc à Vientiane, pour passer ma dernière nuit Laotienne, avec un léger pincement au cœur.
Prochaine étape, retrouver ma moto qui m'a tant manqué, puis descendre jusqu'à Bangkok en découvrant les richesses du Nord Est de la Thaïlande.
900km à Moto au Nord Est de la Thaïlande dans le but de rejoindre BKK (BANGKOK)