
Nouméa to Fidji :
J'arrive à Nouméa en fin d'après midi après avoir survolé le Pacifique pendant plus de 2h. Je suis accueillis à l'aéroport par mon Oncle Géraud. Après une heure de récit de voyage, nous voilà dans le Jacuzzi à prendre l'apéro, ces deux semaines commencent très bien.
Puis au petit matin, direction la Baie Sainte Marie, pour une matinée de Wakeboard. Un temps de rêve, une eau bleue azur et à 27°, pas évident. Dans l'après midi, je pars avec Sylvie en Jet ski direction l'île au Goéland à 35, 40min de la côte, petit île, petit banc de sable, ou masque et tuba sont de rigueurs. J'ai donc plongé pour la première fois, et découvert les fonds marins incroyables. Poissons bleue, poissons jaune, et coraux magiques.
Mes 15 jours en NC, ont été à base de Kite, et de repos dans une ambiance et un quotidien familial. Géraud m'a trouvé un kite, m'a mis a disposition sa 206 cc, j'étais au top. La devise Calédonienne : « Casse pas la tête » !
Puis il m'a fallu trouver un bateau pour l'île des Pins, les ferry ou charter étant hors de prix, il m'a fallu faire du convoyage. Annonce, et discussions au port Moselle tout les jours. J'ai alors rencontré Tom un Néo Zélandais avec qui j'ai passé pas mal de temps, bières, rhum, et bon plan pour la NZ.
Je me suis réellement sentis en France en arrivant à Nouméa, même boutiques, mêmes voitures, même signalisation, et même accueil et ouverture d’esprit. La culture Kanak (les locaux) n'est pas basé sur l'accueil, le sourire, l’amabilité, sûrement trop timide et par nature.
Mes journées ont donc été très relax, levé 10h, kite, dossier d'inscription, recherche de bateaux, jacuzzi, apéro, film, dodo.
A la fin de mon séjour, j'ai eu la chance de tomber sur une annonce au port. Un skipper Australien recherchant un équipier pour convoyer un bateau vers les Fidjis. Envoie de mail, prise de contact, et me voilà 4 jours plus tard à bord du Ketch Regina 68ft (20m) Australien, devant Danny le skipper et propriétaire du bateau, 66 ans, milliardaire australien, juif, né à Jérusalem, et Ilai, un jeune israélien de 21 ans, ayant embarqué sur le bateau à Brisbane, et ne supportant pas la mer et le large (Sea Sick).
Danny m'expliqua le trajet,d'abord île de Pins, puis Ouvéa (îles loyautés) puis Vanuatu et enfin Fidji, 15 jours en bateau, relax pour atteindre Fidji d’où il déposera le bateau pour du Charter. Je pris mes quartiers à bord, une journée avant le départ, dis adieu à Sylvie et Géraud, puis mon « esclavage » commença:) Nettoyage du bateau, shopping (1200 euros de courses de bouffe, à base de côte de bœufs, kilos et kilos de fromage, charcuterie en tout genre, le rêve dans la démesure).
Danny, un pommé de la vie, riche et assisté comme jamais, un véritable enfant, ayant perdu sa femme il y a 20 ans, il acheta un batal pour faire le tour du monde, 16 ans en mer, et me voilà à bord pour son dernier trajet sur le Ketch Regina.
J'étais alors désigné comme cuisinier (français oblige!), comme mécanicien, et comme équipier. Ilai, mon assistant, ayant le mal de mer, et ne pouvant pas entrer dans la cabine ni même bouger le petit doigt, il m'a fallu assumer toutes les taches. Voilà pourquoi on peut parler d'esclavage, j'ai effectué le service pour deux assistés pendant 6 jours.
Danny ayant changé le programme la veille du départ pour raison de tempête, nous voilà finalement partis directement pour les Fidjis, sans passer par toutes ces îles merveilleuses... Déception, mais le trip valait le coup quoiqu'il arrive.
Nous sommes partis le Vendredi 3 Mai, à 7h30 du matin, cap 73° EST direction Fidji.
Cabotage, la première journée vers le sud de la Nouvelle Calédonie, arrêt dans une baie pour refaire la carène du bateau à base masque, palme, la coque bouffé par les coquillages, des rocks à enlever au marteau pendant 2h (merci l'organisation), puis couché de soleil et prise du grand large vers 6h du soir, dingue ! Nous voilà partis dans le pacifique, rien à l'horizon, un soleil incroyable sur la Nouvelle Calédonie que nous laissons derrière nous.
Après avoir dis adieu à la terre, Ilai commença a remuer intérieurement (malgré la prise de « mer calme »), c'était le début d'une longue série. Les deux premiers jours n'ont pas été simple pour moi non plus. Trouver mes repères, mon équilibres, s'habituer aux secousses et aux hauts le cœur, cuisiner à 15 degrés sur la tranche, préparer tout les matins les jus d'orange pressés pour Mr Danny, obéir aux caprices et exigences d'un vieux blindé, et supporter les engueulades entre Danny et Ilai causé par la nonchalance d'Ilai face à la situation. J'étais donc en plus l’intermédiaire pour calmer les ardeurs de Danny et lui donner raison.
J'ai eu aussi heureusement quelques heures passer à admirer le « Rien » et le tumultueux pacifique.
Des couchés de soleil comme dans les films, des météorites dans le ciel, des lunes embrasés, et le « clapotement » des vagues sur la coque. Des nuits à la belle étoiles, ipod aux oreilles, petite clope et énorme plaiguir. Les 4 premiers jours ont donc été très tranquille, malgré les journées intenses, préparation du petit déj, préparation de l'apéro, du déj, et du dîner puis remplissage de fuel toute les 4 heures dans le fonds du batal, salle des machines, à base de houle, odeur de fuel, nettoyage, et prise de car pour des nuits de 3 à 4 heures dans un sommeil à moitié éveillé. Mais des moments uniques, à l'avant du bateau, posé sur le balcon, regardant les poissons volants pendant des heures et me perdant dans mes pensées en respirant les embruns pures du pacifique.
Les 2 derniers jours en revanche ont été assez stressant. Nous avons eu la tempête que Danny redoutais, 35noeuds avec des rafales à 40, de la houle venant de l'EST et du SUD EST prenant le bateau en sandwich, tout en faisant du près, remontée au vent, donc a une vitesse ralentit.. (5miles/heures).
En plus des conditions désastreuse, et d'Ilai vomissant ses tripes, nous avons cassé une drisse de génois, cassé l'enrouleur du Foc, et un pot de peinture métal de 20 litres s'est renversé sur le deck dans la cabine du bateau. . Bad luck, j'ai donc tenté d’arranger tout ça tout en ayant une sérieuse envie de dormir.
Deux jours éprouvant, en stress continue, sans dormir, aidant Danny a manœuvrer, nettoyant la peinture, réparant la drisse, remplir le fuel, faire la bouffe.
L'arrivée a donc était la bienvenue, un bonheur de revoir la terre, de marcher, de ne plus tanguer.
A 4h du matin nous apercevons Fidji, nous passons le reef sans encombre, et nous voilà a nouveau sur un lac, pilote automatique, en attendant le levé du soleil et en nous dirigeant vers la marina.
Nous avons été accueillis comme il se doit, Danny semble être une star ici, il m'a permis de rester sur son bateau aussi longtemps que je le voudrais, et m'a payer mon billet d'avion pour la Nouvelle Zélande. Au top !
Un bonheur de remarcher, de demander le menu, et de ne plus servir.
La journée n'a néanmoins pas été de tout repos, nettoyage du bateau, des 3cm de peinture.
Puis un bon resto du soir et une bière pour fêter les 22 ans d'Ilai, et une ENORME nuit.
Mon plan à présent, et de rester une semaine aux alentours sur Fidji Island, de profiter un maximum de la chaleur et du soleil, de rencontrer les Fidjiens qui ont l'air super accueillant (Boula Boula = Bonjour), puis voler pour la Nouvelle Zélande chez les Kiwis.


Boula Boula Fidji :
7 jours passé à Fidji, en compagnie d'Ilay, de Danny et de Yasine, un tunisien, futur skipper du Charter Boat Yacht Regina.
Les premiers jours ont été très relax, découverte des Fidjiens, souriant, accueillant, puis restaurants, bistro, et reprise de "ma liberté", un bonheur, malgré quelques demi journées à travailler sur le bateau (nettoyage, cuisine), rien de comparable aux 6 jours précédents.
J'ai passé une belle soirée Fidjienne, boite de nuit, découverte des danses du ventre locales, très amusant, et je me suis rendu compte, que la Bimbo attitude était bien rentré dans les mœurs (Jamais vue des fesses bouger aussi vite). Une soirée finie allongé dans l'herbe et réveillé dans le bateau ...
J'ai alors pris la décision de prendre le "large", trouver une Guesthouse pour la modique somme de 5 euros, (j'ai en effet retrouver les prix asiatiques), puis rencontre avec JOJO, un allemand, nous avons passer mes 3 derniers jours ensemble, entre ballade sur un désert de dunes en bordure d'une longue plage normande, baignade sous cocotiers, et relax avant de reprendre mon sac sur le dos pour la Nouvelle Zélande.
Fidji a un air d'Indonésie, bus et transport médiocre, marché à la bonne franquette, relax et discussion autour d'un jus de fruit entre locaux, sourires, aucun stress, serviables, aimables, un anglais impeccable, et le sang chaud ! Un bonheur et une belle surprise de respirer encore et surement pour la dernière fois, cette ambiance, celle d'une vie détendu jour après jour.
Mardi 14 Mai, l'heure est aux adieux; je dis au revoir aux plages sous cocotiers, à la chaleur et surement au soleil. J'enfile mon pantalon, range mes shorts au fond de mon sac, sort ma polaire, bonnet et chaussettes pour affronter les journées de pluie, ainsi que les fraîches nuit de la Nouvelle Zélande.
Je pars donc de Fidji pour 25 heures de voyage, 3 heures jusqu'à Auckland puis toute une journée et toute une nuit dans l'aéroport avant de prendre un second vol pour Christchurch d'où je retrouverai Astrid une amie d'amie venu habiter un an en territoire Kiwi.
